Voie de covoiturage sur A1 : comment ça marche ?
Depuis le 4 septembre 2023, dans le cadre d’une expérimentation nationale, la voie de gauche de l’autoroute A1 allant vers Lille, entre l’échangeur de Dourges (sortie N°17) et celui de Seclin (sortie N°19) est activée pour le covoiturage lorsque la circulation se densifie. Seuls les véhicules avec 2 occupants (ou plus), les véhicules électriques, les taxis, les bus et les véhicules prioritaires sont autorisés à utiliser la voie de covoiturage.
Comment ça marche ? (vidéo)

Chiffres et données clés

Objectif fluidifier le trafic
La voie de covoiturage, conçue pour réduire le nombre de véhicules sur les routes, s’inscrit dans une démarche globale visant à fluidifier l’accès à la métropole lilloise, particulièrement aux heures de pointe. Associée à d’autres dispositifs comme la régulation dynamique de la vitesse en fonction du trafic, cette mesure contribue significativement à améliorer la circulation et l’accessibilité du territoire.
Une voie réservée dynamique. Comment ça marche ?
Sur ce tronçon de 13 km, entre l’échangeur de Dourges (sortie N°17) et celui de Seclin (sortie N°19), lorsque la circulation est dense et que la vitesse de circulation descend en dessous de 70 km/h, la voie de gauche passe en mode covoiturage. Seuls les véhicules avec deux occupants et plus, les véhicules électriques Crit’Air 0, les taxis et les véhicules prioritaires et les bus ont le droit de circuler sur la voie réservée.
Un signal avec un losange blanc est affiché sur le panneau lumineux situé au-dessus de la voie de gauche lorsque la voie passe en mode « covoiturage ».
La vitesse de circulation sur les trois voies est limitée à 70 km/h.
Les camions circulent sur la voie de droite et ont l’interdiction de dépasser.

Mise en service d’un radar de vidéoverbalisation
Afin de garantir le respect et le bon fonctionnement de la voie réservée au covoiturage sur l’autoroute A1, un radar de vidéoverbalisation est mis en service le 16 octobre 2025.
Sa mission principale :
- Analyser en temps réel les véhicules circulant sur la voie réservée
- vérifier automatiquement le nombre d’occupants dans les véhicules
- verbaliser les usagers empruntant seuls la voie réservée au covoiturage lorsque celle-ci est active.
Le dispositif permet également de collecter un certain nombre de données statistiques (totalement anonymes) permettant l’évaluation du taux de covoiturage.
Les contrevenants s’exposent à une amende de 135 €. Ce radar vient compléter les autres contrôles que pourront réaliser les forces de l’ordre.
Le radar pédagogique, déjà en place, continue à inciter les usagers seuls dans leurs véhicules à quitter la voie réservée.
Le dispositif de contrôle pédagogique installé depuis 2023, permet de lire la plaque d’immatriculation, et les données recueillies de manières anonyme sont utilisées à des fins statistiques.
Les usagers qui circulent sur la voie réservée sans y être autorisés voient un message s’afficher sur un panneau lumineux situé au-dessus de la voie.
« Voie activée, AA-123-AA, êtes-vous sur la bonne voie? ».
« Seul(e) à bord, Changez de voie ».

Une opération remarquable et observée
Il s’agit d’une expérimentation, dont les effets seront mesurés. En fonction des résultats, la voie réservée pourra être étendue au nord de l’échangeur de Seclin, vers Lille, testée dans le sens Lille - Paris, ou bien encore dupliquée sur d’autres tronçons d’autoroute menant à l’agglomération lilloise.
C’est aussi une opportunité, pour les automobilistes, de tester et d’apprécier le covoiturage, de l’encourager et de développer l’écomobilité dans les entreprises et les territoires.
Tous gagnants avec le covoiturage sur l’A1
Le covoiturage, ou le partage d’un véhicule avec au moins un passager, constitue un levier puissant pour réduire le nombre de véhicules sur la route. Il offre une expérience conviviale, économique, à vivre entre collègues, voisins, …, et permet à chacun d’agir de manière concrète pour réduire son impact environnemental.
Premiers gains constatés pour les usagers de la voie de covoiturage : 4 min de temps de parcours en moins sur les heures du matin.
Sources : DIR Nord et Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation
Les bonnes raisons de préférer le covoiturage :

- L’amélioration de la fluidité du trafic : c’est, pour les usagers de l’autoroute, moins de bouchons, des gains de temps (jusque 20% de temps gagné pour les véhicules en covoiturage), moins d’incertitudes sur les temps de trajet et les heures d’arrivée, moins de stress, …
- Les économies financières : en partageant les frais de carburant, en utilisant moins son véhicule, les covoitureurs feront des économies, rendant ainsi le covoiturage attractif.
- Le renforcement de l’attractivité des territoires et des entreprises : la voie réservée permet des trajets plus sûrs et plus fluides entre les territoires et la métropole lilloise.
- Un bénéfice collectif du point de vue environnemental : A la clé, le cercle vertueux du covoiturage : encore moins d’embouteillages et de CO2 dans notre atmosphère, encore plus d’économies, et autant de gens sympas à rencontrer.
Une appropriation avec les territoires et les habitants
La réussite de la voie réservée au covoiturage dépend de son utilisation, et donc de l’évolution des comportements des automobilistes. Cette évolution ne se décrète pas, mais s’encourage !
Les collectivités locales et régionales, les autorités organisatrices de mobilité, les entreprises et acteurs économiques sont associés à l’expérimentation pour accompagner et promouvoir le covoiturage, par des aménagements ou des mesures complémentaires : parkings relais, sensibilisation à l’intérêt du covoiturage, incitations financières, organisation et actions en faveur du covoiturage au sein des entreprises ou des zones d’activités, … pour que covoiturer devienne plus simple, plus facile, plus évident pour tous et ainsi faire que le covoiturage s’impose comme un réflexe naturel.
Combien ça coûte
La mise en place de la mesure de gestion de trafic sur l’autoroute A1 (régulation de vitesse) a demandé un investissement de 9 M€. L’aménagement de la voie de covoiturage en lui-même représente 1,5 M€.
Le financement a été apporté par l’État dans le cadre du plan de relance à hauteur de 50%, par la Métropole européenne de Lille pour 28% et par la région Hauts-de-France pour 22%.